Il a été constaté que les organisations religieuses avaient commis des « manquements graves » dans les domaines de la protection et de la sauvegarde des enfants. Lire en plus
L’Enquête Indépendante sur les Abus Sexuels commis sur des Enfants (IICSA – Independent Inquiry into Child Sexual Abuse) a découvert des « obstacles considérables » au signalement efficace des abus sexuels commis sur des enfants dans plusieurs des organisations religieuses qu’elle a examinées.
Parmi eux, la « culpabilisation des victimes », l’abus d’influence des chefs religieux et la réticence à aborder les questions sexuelles.
« Le concept de pardon peut être utilisé de manière abusive pour contraindre les victimes à ne pas signaler les abus dont elles sont victimes et pour justifier l’incapacité des chefs religieux à prendre les mesures nécessaires lorsque des plaintes sont déposées.
– a indiqué la recherche.
En outre, l’enquête a mis au jour des insuffisances dans la réponse aux plaintes pour abus, un ministre du culte ayant déclaré à la mère d’une fillette de 12 ans agressée par un bénévole, que l’agresseur était « respecté » et devait être considéré comme « innocent jusqu’à preuve du contraire ». Il a été révélé par la suite que l’agresseur avait déjà été licencié d’un service de police à la suite d’accusations de relations sexuelles illicites avec un mineur.
Selon l’étude, « très peu » d’organisations religieuses examinées ont mis en place des dispositifs de conseil professionnel ou de thérapie pour les victimes.
« Ce qui distingue les organisations religieuses des autres institutions, c’est leur mission spécifique d’enseigner le bien et le mal ; par conséquent, la turpitude morale de tout manquement des organisations religieuses à prévenir ou à répondre aux abus sexuels commis sur des enfants est accrue ».
– indique le rapport.
L’IICSA a évalué 38 organisations religieuses présentes en Angleterre et au Pays de Galles, dont l’Union baptiste de Grande-Bretagne, l’Église méthodiste, les Témoins de Jéhovah et les croyances sikhes, juives et musulmanes. Les enquêtes précédentes ont porté sur l’Église catholique romaine et l’Église d’Angleterre.
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